Lorsque l’on crée une composition avec l’éditeur Gutenberg, plusieurs solutions s’offrent à nous :

  1. Créer une composition « normale », c’est-à-dire un agencement de blocs enregistré en base de données avec leur contenu, qu’on peut ensuite appeler sur n’importe quelle page. On est ensuite libre de modifier ou non ce contenu, mais chaque occurrence de la composition est indépendante des autres, et elle est totalement intégrée au contenu de la page en cours d’édition.
  2. Créer une composition « synchronisée » : c’est une composition où les blocs, leur mise en forme et leur contenu, sont totalement synchronisés sur toutes les occurrences de la composition sur le site. Toute modification des blocs de la composition se fera sur toutes les pages où celle-ci est utilisée.

À noter : les compositions synchronisées et les blocs réutilisables, c’est la même chose !
L’ancienne terminologie « bloc réutilisable » a été abandonnée au profit de « composition synchronisée » lors de la sortie de WordPress 6.3 [1].

Capture d'écran des options de création d'une composition sur l'interface de Gutenberg, l'éditeur de contenu de WordPress
Interface permettant de créer une composition à partir d’un ensemble de blocs sur Gutenberg. L’option « Synchronisée » permet de définir une composition gérée de manière synchronisée sur plusieurs emplacements.

Ce qu’il faut savoir, c’est que si les compositions synchronisées sont très utiles pour ne pas avoir à modifier chaque occurence d’une composition de blocs qui serait utilisée sur plusieurs pages, elles présentent aussi un inconvénient majeur : le contenu d’une composition synchronisée n’appartient pas réellement à la page.

Il s’agit en réalité d’un appel de contenu. Un peu comme dans une page d’archive d’actualités : les articles qui remontent dans la liste ne font pas réellement partie du contenu de la page, c’est totalement dynamique.

La logique de synchronisation des compositions de blocs Gutenberg dans WordPress

Techniquement, cette problématique est liée au mode de fonctionnement des compositions : dès lors qu’elles sont synchronisées, le contenu n’appartient plus à la page, c’est juste une remontée d’un contenu tiers totalement virtuel, enregistré dans le CPT wp_block [2].

Ainsi, si vous avez une composition synchonisée dans votre page, son contenu textuel sera ignoré par de nombreux éléments de WordPress qui interagissent habituellement avec le contenu :

Pas de vrai risque SEO si les compositions de blocs sont bien utilisées

Parfois ça peut être adapté, notamment pour des éléments qu’on retrouvre systématiquement en pied d’article comme par exemple un call to action d’inscription à une newsletter.

Si l’on se fiche qu’il ne soit pas considéré comme faisant partie des contenus de la page, qu’il s’agit d’un contenu transverse comme pourrait l’être l’entête ou le pied de page du site, alors l’usage d’une composition syncronisée peut alors être envisagé.

Mais attention à bien anticiper les conséquences en amont…

Un risque à anticiper au cas par cas

Avec les collègues de l’agence Whodunit, nous avons rencontré sur un projet récent l’exemple d’un chapo qui était géré via une composition synchronisée avec surcharge possible du contenu. Car oui, le problème concerne aussi les compos synchronisées avec surcharge [3].

Malheureusement, le texte saisi dans la composition n’était pas utilisé pour l’extrait de contenu affiché sur les pages d’archives et dans la méta description.

Il a donc fallu repasser manuellement sur tous les contenus du site pour refaire ce chapo afin qu’il soit réellement intégré à la page, à l’aide d’une composition non synchronisée. Un travail pas forcément anticipé.

Conclusion : il faut être sûr de soi lorsque l’on utilise une composition synchronisée, et mieux vaut souvent éviter de les utiliser en début de contenu.

La possibilité de détacher une composition synchronisée après insertion

Il faut noter qu’il est toujours possible de « détacher » une composition synchronisée après l’avoir insérée.

Cela a pour effet de la transformer en composition non synchronisée dont le contenu appartient entièrement à la page en cours d’édition [4].

Des précisions à ajouter dans la documentation officielle de WordPress

Cette différence fondamentale entre compositions Gutenberg « synchronisées » et « non synchronisées » n’apparait à ce jour jamais vraiment dans la documentation officielle de WordPress [5]. Outre cet article, je vais dont également ajouter un encart expliquant ces inconvénients potentiels sur la doc.


Notes et références

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